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Vers un Futur Énergétique Durable : L’Algérie en Route pour l’Excellence Renouvelable

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Vers un Futur Énergétique Durable : L’Algérie en Route pour l’Excellence Renouvelable

juin 28, 2024 admin Comments Off

Dans le cadre de son programme sur les énergies renouvelables, l’Algérie ambitionne de devenir un acteur clé dans la production d’électricité via les filières photovoltaïque et éolienne, tout en intégrant d’autres sources comme la biomasse, la cogénération, la géothermie, et à partir de 2021, le solaire thermique. Ces filières énergétiques seront essentielles pour assurer un développement économique durable et favoriser un nouveau modèle de croissance.

D’ici 2030, 37 % de la capacité installée et 27 % de la production d’électricité destinée à la consommation nationale proviendront de sources renouvelables.

Le potentiel algérien en énergies renouvelables est principalement dominé par l’énergie solaire, que le pays considère comme une opportunité majeure pour son développement économique et social, notamment à travers la création d’industries génératrices de richesses et d’emplois.

Parallèlement, de nombreux projets de fermes éoliennes et d’initiatives expérimentales en biomasse, géothermie et cogénération seront également lancés.

Les projets de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables pour le marché national se dérouleront en deux phases :

  • Première phase (2015-2020) : Cette étape prévoit l’installation d’une capacité de 4 010 MW, entre photovoltaïque et éolien, ainsi que de 515 MW provenant de la biomasse, de la cogénération et de la géothermie.

  • Deuxième phase (2021-2030) : Le développement de l’interconnexion électrique entre le Nord et le Sahara (Adrar) facilitera l’implantation de grandes centrales d’énergies renouvelables dans les régions d’In Salah, Adrar, Timimoune et Bechar, intégrant ces équipements dans le système énergétique national. À cette échéance, le solaire thermique pourrait devenir économiquement viable.

La stratégie algérienne vise à établir une industrie des énergies renouvelables robuste, accompagnée d’un programme de formation et de valorisation des compétences, permettant d’employer des ingénieurs locaux, notamment dans les domaines de l’ingénierie et de la gestion de projets. Le programme d’énergies renouvelables pour le marché national créera également plusieurs milliers d’emplois directs et indirects.

Détails du programme de développement des énergies renouvelables

L’objectif du programme d’énergies renouvelables à réaliser pour le marché national entre 2015 et 2030 s’élève à 22 000 MW, répartis par filière comme suit :

Table
 
Unité : MW 1ère phase (2015-2020) 2ème phase (2021-2030) TOTAL
Photovoltaïque 3 000 10 575 13 575
Éolien 1 010 4 000 5 010
CSP 2 000 2 000
Cogénération 150 250 400
Biomasse 360 640 1 000
Géothermie 5 10 15
TOTAL 4 525 17 475 22 000

Mesures incitatives

Sur le plan réglementaire, le ministère de l’Énergie a adopté diverses mesures favorables au développement des énergies renouvelables raccordées aux réseaux. Cela inclut la mise en place d’un cadre juridique adéquat et d’un Fonds National pour la Maitrise de l’Énergie, destiné aux énergies renouvelables et à la cogénération (CAS n°302-131), financé annuellement à hauteur de 1 % de la redevance pétrolière et d’un quota de certaines taxes (comme 55 % de la taxe sur les activités de torchage).

Le cadre juridique, établi en 2013 lors de la première phase du programme national de développement des énergies renouvelables, reposait notamment sur un mécanisme de tarifs d’achat garantis (Feed-in Tariff), de moins en moins utilisé dans les pays développés.

Ce système assure aux producteurs d’énergie renouvelable des tarifs favorables, leur garantissant un retour sur investissement raisonnable sur une période d’éligibilité de 20 ans. Les coûts supplémentaires engendrés par ces tarifs seront couverts par le FNMEERC, dans le cadre des coûts de diversification.

Le décret exécutif n°15-319, modifiant et complétant les modalités de fonctionnement du CAS 302